Michel Bellier - Les filles aux mains jaunes - Début 1915. La Première Guerre mondiale fait rage depuis plusieurs mois. L’espoir qu’elle soit courte et victorieuse s’est envolé. Dans une usine d’armement, quelque part en Europe, Julie, Rose, Jeanne et Louise, quatre "filles aux mains jaunes", fabriquent des obus à la chaîne et découvrent leur destin d’ouvrières. Comme tout le monde, elles souhaitent la victoire et le retour des hommes. Dans ce décor singulier, Jeanne a des désirs de revanche, Julie rêve d’amour, Rose écoute Louise, et Louise parle, milite, écrit et tente de croire à un monde nouveau.
Dans l’enfer d’une industrie qui expérimente la production de masse et le taylorisme, avec ses conditions de travail inhumaines, les quatre femmes découvrent une liberté tout à la fois du corps, de la parole, de l’esprit... mais aussi l’inégalité sociale, la solidarité... et quelque chose qui ressemble à un début d’émancipation… Voilà bien une pièce qui était attendue dans notre catalogue. Il y a plus d'un an que nous avons prononcé le OUI donnant le feu vert, mais l'organisation d'un prix nous empêchait de l'éditer plus tôt. Voilà qui est fait. L'histoire définitive est née pratiquement sous nos yeux au fil de lectures à Avignon, à Bruxelles et dans d'autres lieux encore. Comme est née, sur le même fil, l'équipe qui portera la pièce sur scène. Une belle plongée dans le monde de ces femmes qui ont participé activement à la guerre 14-18 en remplaçant les hommes dans les usines, notamment d'armement. Les quatre "héroïnes" sont particulièrement attachantes et c'est avec elles que nous vivons l'histoire par procuration.
A conseiller vivement à la lecture des collégiens et lycéens. Disponible à la traduction en toutes langues.
Lauréat "Tout public" des EAT 2014
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66 pages
Texte de référence
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