Ricardo Montserrat - Mon père, ma guerre (La fille du Rouge) - Quelque part en Andalousie, au temps présent. Une chatte attire des enfants vers un arbre qui trône au milieu de ce qui reste de la maison de la Rouge. Au sol, une trappe dont la grand-mère a la clé. Flash back. C'est la misère, la grande, la vraie. La chasse aux "Rouges" aussi, ceux qui ont pris les armes pour défendre leur liberté et ceux qui les ont soutenus durant la guerre fratricide. Le père est traqué par la Phalange, emprisonné, mutilé. La mère, elle, à peine ses jumeaux sortis de son maigre ventre, se voit obligée d'abandonner son garçon qui fera les beaux jours d'une autre famille, riche sans doute. Reste La Niña qui va traverser toute cette misère. Et l'on devine que sa soif de (sur)vivre lui permettra, plus tard, de connaître des jours meilleurs avec ses enfants et petits-enfants. Une pièce forte, dense, touchante, emblématique des souffrances d'un peuple écrasé par une dictature sans pitié pour les plus faibles. Ce remarquable texte a été porté à notre connaissance dans le cadre du Prix Annick Lansman. Sélectionné dans un premier temps parmi les finalistes, il a dû être retiré de la "compétition" parce qu'il résultait d'une commande et que les droits n'étaient pas libre avant trois ans. Quelle frustration !!! Nous sommes donc heureux de le publier quand même en collaboration avec la compagnie Tro-héol qui créée la pièce en France. Un travail remarquable qui remet dans nos mémoires les séquelles de la guerre civile en Espagne, et plus largement les oppressions dont les plus pauvres, donc les plus faibles, peuvent être victimes.
Droits de traduction disponibles en toutes langues.
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41 pages
4 comédiens 2 comédiennes
Texte théâtral
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