Stanislas Cotton - Si j'avais su j'aurais fait des chiens - Née dans le beau pays de la liberté, Angéline grandit entre Monsieur et Madame Patatras, ses parents, et son fère Silas "qui a raté son certificat d'aptitude à l'existence"... A 18 ans, sans travail, elle hérite du balai et de la serpillière de sa mère, et de la crasse des autres. Pour échapper à sa petite misère, elle s'engage dans l'armée, mais la malchance lui colle aux semelles puisque son beau pays entre en guerre. Et elle y va, et elle n'aime pas ça du tout. Alors on l'affecte à la garde des "ça", les prisonniers... Son beau pays veut tout savoir, alors elle obéit aux ordres : elle demande... à coup de menaces, de matraques et de sévices. Elle devient experte en calvaire, pour son pays, et parce Dieu est avec elle. Condamnée, chassée de l'armée, on l'emprisonne dans une cellule qu'elle appelle sa cuisine. N'est-ce pas, selon la bonne éducation familiale qu'elle a reçue, l'endroit que les jeunes filles ne devraient jamais quitter ? Quand Stanislas Cotton propose un nouveau texte, l'actualité n'est jamais bien loin. Mais chez lui, avec son style, sa langue et son don de la narration pareils à nuls autres, cette actualité n'est que prétexte à parler de l'humain... et de l'inhumain, de manière emblématique, allégorique. Bref une occasion de plus de jeter un regard sur notre monde déboussolé qui a perdu toutes ses marques. Avec ici en prime le petit plus qui a fait dire à tous nos lecteurs qu'on se trouvait devant une oeuvre majeure d'un auteur qui mériterait d'être davantage connu au sein du monde théâtral... même si sa réputation franchit aujourd'hui largement les frontières de son pays d'origine.
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52 pages
2 comédiens 2 comédiennes
Texte théâtral
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