Jean-Michel Baudoin - Le rien le pire le meilleur - Trois frères abandonnés, livrés à eux-mêmes, affamés, chez eux, dans une ferme sans présence féminine rassurante. A l'inverse du Petit Poucet, ils n'ont pas de chemin à retrouver. La mère est absente. Ils l'évoquent, l'invoquent, dans leurs jeux, leurs disputes, les paroles de leurs comptines. Où est-elle partie ? Au cimetière ? Sur le trottoir ? Au parloir ? Dans un cirque au Canada ? Les garçons mettent la table, ne mangent pas, boivent du café, ne vont pas à l'école, se déguisent, chahutent, se bousculent et jappent comme une nichée de chiots. Les cris, les invectives, les remarques sont rythmées et comme rimées, lancées au gré des assonances, dans la joie d'une férocité verbale. Cette fête des fous, ce carnaval langagier, cette ronde diabolique court à cent à l'heure, cahote, s'arrête, repart en tête-à-queue. Et quand survient le dénouement, inattendu, on sort de ce rêve éveillé avec le souvenir d'une impressionnante solitude et d'une immense tendresse. Nous avons découvert ce texte lors d'une présentation de projet à DIJON dans le cadre du festival A PAS CONTES. Depuis, il a beaucoup évolué et attend sa première création. Espérons que son édition facilitera la production du spectacle.
Disponibles à la traduction en toutes langues. A conseiller à la lecture en fin de collègue et au lycée.
Lauréat "Tout public" des EAT 2010
|
46 pages
3 comédiens
Texte théâtral
|